Au fil du temps, les néo-banques ont su se faire une place de choix dans le paysage des solutions digitales du paiement bancaire. Elles ont trouvé le moyen de s’imposer malgré un environnement toujours plus concurrentiel. Mais quel est l’état véritable de leur santé financière en 2024 ? Peut-on réellement faire confiance aux néo-banques ?
Santé financière de N26
5 millions de clients | 1 500 employés | ▶ Voir l'offre |
Créée en 2013, la néo-banque N26 est une solution de paiement digitale mise au point par Valentin Stalf et Maximilian Tayental. Elle fut lancée avec l’intention d’apporter un nouveau souffle à une industrie jugée trop institutionnalisée.
Il s’agit d’une banque entièrement mobile, se voulant simple et transparente afin de s’adapter aux besoins quotidiens de ses utilisateurs. À ce jour, l’opérateur compte un peu plus de 5 000 000 de clients à travers le monde et plus de 1 500 employés répartis dans 25 pays.
La néo-banque N26, c’est aussi 5 bureaux établis en Europe et en Amérique : Berlin, Barcelone, Vienne, New York et Sao Paulo.
Finances
En ce qui concerne ses finances, N26 est aujourd’hui valorisée à hauteur de 2,7 milliards de dollars, surtout depuis qu’elle a réussi à lever plus de 670 millions de dollars de fonds d’investissement. Le total de ces fonds comprend 300 millions en janvier 2019, un élargissement de 170 millions à l’été de la même année, et tout récemment, une extension de plus de 100 millions de dollars.
Grâce à ces nouveaux fonds d’investissement, la néo-banque N26 se positionne presque en position de tête dans ce secteur d’activité. Sa bonne santé financière est en partie liée au lancement de sa plateforme version bêta aux États-Unis, où près de 100 000 utilisateurs s’étaient préinscrits.
N26 et le Brexit
La solidité financière de la néo-banque N26 ne fait pas de doutes. Les choses pourraient évoluer avec les derniers détails à négocier du Brexit.
Dans un communiqué, les cofondateurs de N26 ont annoncé que la banque en ligne ne pourrait plus exercer en Grande-Bretagne, désagréments liés à sa licence européenne.
En effet, le Brexit contraindrait N26 à obtenir une licence britannique pour poursuivre ses activités dans le pays.
Quoi qu’il en soit, un avis de résiliation officiel devrait bientôt être envoyé par la néo-banque à ses clients britanniques. Tout de même, elle aura voulu rassurer ses clients par un communiqué, en leur certifiant que leurs économies resteraient accessibles et continueraient d’être protégées.
Suite à l’arrêt d’activité et la fermeture des comptes dans le pays, le nombre de clients de la firme pourrait être revu à la baisse, induisant un certain fléchissement de la croissance de N26.
Santé financière de Nickel
2 millions de clients | 5 533 partenaires | ▶ Voir l'offre |
Lancée en 2014 par Ryad Boulanouar, Hugues Le Bret, Michel Calmo et Pierre de Perthuis, la fintech Nickel se positionne comme un service bancaire alternatif accessible à tous. Elle propose à ses clients le compte bancaire sans condition de revenus, mais aussi sans possibilité de crédit ou de découvert.
À sa création, l’opérateur Nickel aura en quelque sorte révolutionné le secteur des néo-banques notamment en revisitant le processus d’inscription des souscripteurs.
En effet, l’ouverture d’un compte courant Nickel ne prend que 5 minutes auprès d’un buraliste et ne requiert qu’une pièce d’identité de laquelle nationalité et numéro de téléphone seront vérifiés.
Finances
Nickel compte à ce jour 1,6 million de comptes actifs et une progression de plus de 29 % de son chiffre d’affaires induite par les 5 533 buralistes partenaires de la néo-banque. Ces derniers enregistrent une croissance de plus de 22 % par rapport à l’année 2019. Aujourd’hui, au moins 1 buraliste sur 5 propose l’offre de Nickel.
Futur
Les données susmentionnées révèlent la très belle solidité financière de la fintech, mais leur analyse démontre également le petit retard de Nickel sur les objectifs fixés il y a 3 ans. Ces prévisions consistaient entre autres à enregistrer plus de 2 000 000 de clients, dont 10 000 buralistes à l’horizon 2020.
En conséquence, la fintech aura revu ses objectifs à la hausse à l’horizon 2024, à savoir obtenir 4 millions de clients en France et près de 10 000 buralistes.
Santé financière d’Advanzia Bank
1,7 millions de clients | 246 partenaires |
Depuis 2005, Advanzia Bank S.A. est basée au Luxembourg. Forte de sa position stratégique au cœur de l’Europe, la néo-banque accède à tous les marchés de l’Union européenne.
Dès sa création, Advanzia a souhaité être une banque orientée vers le futur, proposant des solutions simples et transparentes à ses clients et partenaires commerciaux.
Finances
La néo-banque Advanzia s’est spécialisée dans l’offre de cartes de crédit pour les entreprises et les particuliers. Elle affiche une certaine solidité financière qui se traduit par une croissance annuelle évaluée à un taux de 18,7 % par an, soit environ 1,7 million de clients détenteurs de cartes de crédit enregistrés fin 2019.
Il s’agit donc d’une augmentation nette de son portefeuille de clients. Ces chiffres induisent ainsi un encours brut de 1,7 milliard d’euros, pour un profit avant impôt estimé à près de 96 millions d’euros.
Cependant, les responsables de la fintech se veulent prudents dans leurs estimations, en effet les projections sont tributaires de l’évolution de la crise sanitaire du COVID-19.
Futur
À l’avenir, Advanzia Bank donnera la priorité à la stabilité des opérations et à une amélioration continue du service client dans l’ensemble des marchés. D’ailleurs, selon les analystes, la crise devrait légèrement impacter le comportement des clients, mais aussi le volume des transactions dans les mois à venir.
C’est également ce qu’a entériné Brengt A. Rem, le président du conseil d’administration d’Advanzia Bank, lorsqu’il déclara que la néo-banque continuerait d’honorer ses responsabilités, notamment en mettant tous les moyens en œuvre pour assurer à ses clients des transactions financières sécurisées.
Santé financière de Revolut
12 millions de clients | 2 000 employés | ▶ Voir l'offre |
2015 était l’année du lancement de la néo-banque britannique Revolut. Elle ambitionnait alors de faciliter la gestion des finances pour tout un chacun.
Revolut a mis au point une application financière permettant le transfert d’argent et de change, soit entre particuliers, soit entre professionnels. Cela constitue en soi une très grande avancée dans ce secteur financier digital encore méconnu.
Finances
Une récente levée de fonds d’investissement d’environ 500 millions de dollars a hissé Revolut au rang des néo-banques les plus prolifiques du marché, sa valorisation est estimée à près de 5,5 milliards de dollars.
La néo-banque Revolut compte à ce jour plus de 12 millions de comptes personnels, et pas moins de 500 000 comptes clients professionnels enregistrés sur sa plateforme.
En plus de ce bilan venant justifier la dynamique financière de la fintech, Revolut est parvenue à s’implanter dans plus de 35 pays. Elle enregistre plus de 30 devises disponibles sur sa plateforme et près de 2 000 employés répartis sur toute la planète. Au regard de ces chiffres, il est certain que Revolut se positionne dans le peloton de tête des opérateurs néo-bancaires.
Revolut et le Brexit
Même si la néo-banque Revolut est une fintech britannique et que ses clients anglais ne devraient pas se faire trop de soucis, le Brexit pourrait avoir un impact significatif sur ses clients européens.
Bien qu’il existe un accord de transition entre l’Union européenne et la Grande-Bretagne, accordant pour l’instant le statu quo aux institutions néo-bancaires, l’avenir est incertain.
En effet, il faudra que s’esquissent les nouvelles relations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne avant que toute estimation concrète de pertes ou de gains puisse se faire.
L’avis de Meilleure-banque.com
L’innovation est une notion centrale dans l’évolution du monde, peu importe le secteur d’activité concerné. De nos jours, il est nécessaire, voire impératif, de s’arrimer aux formidables avancées offertes par les nouvelles technologies du digital. Dans ce registre, le système financier et bancaire n’est pas en reste.
L’une des dernières trouvailles du secteur bancaire en la matière le prouve assez bien : il s’agit des néo-banques, ces nouvelles banques digitales qui proposent des comptes courants similaires à des portes-monnaies électroniques.
Les innovations sont destinées à faciliter le quotidien des hommes, à simplifier leurs actions. Les néo-banques l’ont bien compris en s’inscrivant dans cette logique et en mettant au point des solutions de paiement moins contraignantes et surtout moins institutionnalisées.
Il s’agit d’une industrie en pleine expansion dont le marché de niche est très porteur ; d’où la concurrence de plus en plus nombreuse puisque même les banques traditionnelles se sont mises au diapason avec le développement de solutions digitales leur permettant de se rapprocher de cette nouvelle donne.
Quoi qu’il en soit, les chiffres parlent d’eux-mêmes et permettent de remarquer la bonne santé financière des principales néo-banques du secteur. Et au vu de la tendance qui se profile, les choses devraient se passer encore mieux dans les années à venir.